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dimanche, septembre 17, 2006

POLITICAILLE À LA FRANCAISE

Exemple d'article
Non, il ne fait pas bon vivre en France par les temps qui courent. Que ceux, qui, excédés par les états d’âme de nos politiciens nourrissent en secret des velléités d’établissement outre-Atlantique se le tiennent pour dit.
Vivre en France pour un Québécois dont la largeur d’esprit se mesure à l’aune des grands espaces nordiques, c’est comme tenter de faire entrer deux litres de liquide dans une bouteille d’un litre. On a beau essayer, ça déborde toujours.
C’est un fait, le Québécois en France se sent à l’étroit. Entre une politique sociale tentaculaire et infantilisante, une force policière sous-payée (environ 16 500 $ par année pour une recrue) et par conséquent invisible, une bureaucratie étouffante et des dirigeants dont les plus brillants spécimens se rencontrent aux Guignols de l’info – émission humoristique dont les marionnettes, hallucinants sosies d’hommes politiques, artistes et athlètes sont plus intéressants que les vrais – on se demande comment ce pays tient encore debout.
La France est molle, mais elle ne le sait pas. Alors que Jacques Chirac, le président sortant, que l’on qualifie ici à tout venant de « Super-menteur » et Lionel Jospin, son premier ministre et principal « challenger » poids léger, ont annoncé, il y a plusieurs semaines déjà - secret de polichinelle - qu’ils allaient se porter candidats, on en fait tout un plat et force débats.
Imaginez, maintenant qu’ils sont officiellement entrés en campagne, après une valse-hésitation qui tient davantage du vaudeville que d’une véritable course présidentielle, nos deux joyeux lurons renient pour commencer leurs allégeances et prétendent pour l’un, n’être ni de droite, et pour l’autre ni socialiste (la bonne blague), avant de se chamailler comme chien et chat, s’accusant d’être trop vieux, supposé délit de « sale gueule » ou trop sectaire.
Bien qu’arborer une tignasse frisée en politique ne paye pas beaucoup, l’expérience le prouve (voyez Jean Charest) Lionel Jospin, grand bouclé devant l’Éternel, risque, selon une étude astrologique soi-disant sérieuse publiée dans Le Monde, de causer quelques surprises et « présider autrement » selon ses propres mots. C’est avec ce genre de suspense à zéro pour cent que l’on appâte désormais l’électorat chez nos cousins de l’Hexagone » Ouf, il fait bon être Québécois!
Marie-Josée Girard